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Un doux matin de Février.

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raditz
[Ancien]
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Avatar de raditz

# 07-02-2015 à 21:33:10

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C'est un doux matin de février,

Un homme se réveilla, ébouriffé, quelque peu cerné, l'haleine destructrice, il était prêt à entamer une journée des plus normales de sa vie. A peine le temps de bailler et de faire tomber sa virilité matinale, la porte s'ouvrit tout doucement, dans l'interstice de cette porte, la tête d'une petite fille apparut, son visage habillé de ses grands yeux bleus et ses longs cheveux bruns étaient auréolés par la lumière du jour.

L'homme sourit et ferma les yeux, poussant un ronflement aussi fictif que comique. La petite fille s'approcha délicatement du lit, souleva le bas de la couette, et chatouilla le pied de l'homme. Sans réaction, l'enfant tourna les talons et sorti de la pièce. L'homme se leva, mis rapidement des oreillers sous les draps, et se cacha discrètement sous le lit.

Quelques instants passèrent, et les pieds de la fille apparurent dans l'ouverture de la porte, l'extrémité d'un traversin suivant ses pas. Elle s'approcha doucement, sauta sur le lit et frappa les coussins cachés sous le drap en criant "Debout papa ! Debout ! Papa ?" Le père surgit de sous le lit derrière la petite fille et déclara d'une voix grave "Je vais te manger ma petite !" Dans ses pensées, l'homme se fit la remarque que c'est avec de tels scénarios que les cannibales naissent. La petite fille poussa un cri qui fut suivi d'un rire intense et partagé, et d'un câlin paternel, sas aucun complexe d'Oedipe.

Il était l'heure de manger, et il était hors de question pour la petite fille que le premier repas des vacances soit constitué par autre chose que du bacon et du poulet du KFC, et ce n'était pas son père qui allait la contredire. Mais il était l'heure de faire ses devoirs, car selon l'homme "Les devoirs sont comme les clandestins, plus vite on s'en débarrasse, mieux c'est." Or, la petite fille ne semblait pas coopérative comme les tâches de gras et de chocolat sur ses feuilles d'exercices purent l'attester, mais l'homme ne céda pas, et ce fut dans le sang et la sueur que la petite fille acheva ses exercices de mathématiques.

"Ça y est papa ! J'ai tout fini, on peut aller au KFC maintenant ?" L'homme eut un sourire, il acquiesça, tous deux enfilèrent leurs vêtements chaud et sortirent, la neige tombait à gros flocons. Père et fille s'exclamèrent de la magnificence du décor, de la plénitude qu'elle inspirait, de la joie enfantine qu'elle provoquait, qui servait de liant à nos deux protagonistes. Et c'est une bataille enflammée de boule de neige qui s'enclencha sur la devanture de la maison.

C'est après une incontestée victoire de la petite fille sur son père, que nos deux personnages se dirigèrent vers leur voiture garée dans la rue, la petite fille s'accrochait à son père et jaugeait chaque pas sur le sol glissant d'un oeil méfiant. L'homme installa sa fille dans la voiture, et se dirigea vers sa porte, mais le sol était trop glissant, la route, bien que salée, présentait quelques endroits où la stabilité faisait défaut.

Et le mal ne manqua pas, l'homme posa le pied sur une infime formation de verglas et glissa comme beurre sur une poêle brûlante, Bambi en était jaloux. La petite fille cria pour demander si son père allait bien, tant bien que mal, ce dernier se releva et fit un geste de la main pour rassurer sa fille. Essuyant ses mains sur son pantalon, l'homme retourna vers la voiture mais il n'eut pas le temps d'y arriver, il fut percuté par une voiture en l'espace d'une seconde.

Dans les millisecondes qui ont suivis, l'homme se fit la remarque qu'il avait passé des mois à demander à la mairie d'imposer une réglementation plus intense de la vitesse dans cette partie de la ville, quelle ironie se dit il. Son corps tomba au sol dans un vacarme des plus intenses, et seuls les cris de tristesse de la petite fille furent capables de rivaliser avec. Elle criait, pleurait, secouait le corps de son père dont le sang se répandait au sol.

L'homme se réveilla dans son lit, il tourna la tête, et vit une photo de sa fille, qui était morte depuis quelques années, et une larme coula sur ses joues.

C'était un doux matin de février.


(je ne suis pas l'auteur, juste envie de partager
> https://www.facebook.com/YoannexpliquelavieIV?fref=nf)
Zbeub zbeub

moimoiettoi13
Messages : 7 568

Avatar de moimoiettoi13

# 08-02-2015 à 10:49:50

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on peut aller au KFC maintenant ?




Tout ça parce qu'ils sont noirs :(
comprendras qui voudras

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